1968-1980
LA DÉMOCRATISATION PROGRESSIVE DES OUTILS
Bien que plusieurs compositeurs s’intéressent à la synthèse et à la composition par ordinateur depuis les années 1950, leurs recherches sont d’abord menées plus ou moins en vase clos. Mais les résultats — et surtout le potentiel — de ces activités a tôt fait de déborder le cercle étroit des pionniers — Max Mathews dans les années 1950, Jean-Claude Risset deux décennies plus tard, Charles Dodge et Tod Machover, pour ne nommer que les plus connus — et à influencer le travail d’un plus grand nombre de compositeurs.
La démocratisation des outils entraîne un mouvement d’intérêt pour ceux-ci en musique pop. Apparaissent des essais tels « Revolution 9 » des Beatles, « La messe pour le temps présent » de Pierre Henry jusqu’aux expériences d’électro en direct (Ash Ra Tempel, Faust, Tangerine Dream, Popol Vuh, etc.).
Bref, l’électroacoustique laisse sa trace un peu partout.
1968
États-Unis
Wendy Carlos, « Switched on Bach ».
Morton Subotnick, « Wild Bull » : deuxième commande faite spécifiquement pour le disque.
Vladimir Ussachevsky, « Compositional Piece no. 1 » : composition jouée en temps réel. |
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1969
États-Unis
Usage de sons transformés par ordinateur. Quelques pionniers : J.K. Randall (Princeton), Charles Dodge (Columbia), Otto Koening (Utrecht).
Steve Reich compose « Pendulum Music » et « It’s Gonna Rain ». La première pièce utilise le principe du feedback contrôlé et la seconde les potentialités de la boucle.
France / Suède
Œuvre de Luc Ferrari « Music promenade » (installation permanente utilisant des sons naturels).
France
Jean-Claude Risset fait ses premiers essais de paradoxes sonores (son qui monte et descend à la fois). |
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1970
France
« Jeîta ou murmure des eaux » de François Bayle se caractérise comme une œuvre réalisée à partir de sons réels et diffusée dans le lieu d’origine des sons.
Deuxième génération de séquenceurs.
Début de l’« art audio » (sound art), un travail sonore qui utilise les sons comme des objets. Ce mouvement trouvera son aboutissement le plus complet vers le milieu des années 1990.
Début du « World Soundscape Project » de R. Murray Schafer, mouvement qui donnera naissance à l’« écologie sonore ».
Ivan Parik - Music to an Exhibition Opening II (00:10:59)
Bengt Emil Johnson - 1970/05; (lecture on...) (00:08:37)
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1971
Alcides Lanza - Ekphonesis IV (00:14:41)
Michel Pirro - Untitled (00:12:25)
Léo Küpper, Exequiel Virasoro - Automatismes Sonores (00:26:08)
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1972
MetaMusic (Kevin Austin) - 1972/05/23 RE VO (00:31:11)
MetaMusic (Kevin Austin) - 1972/08/08 As quiet as ostinado (00:19:38)
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1973
France « Presque rien nº 1 » de Luc Ferrari, première œuvre « naturaliste » préfigure bien des œuvres d’Ars Acustica ou d’écologie sonore.
Alcides Lanza - Hip’nos I (00:13:40)
Roman Berger - Epitaph for Nicolaus Copernicus (00:19:24)
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1974
Peter Kolman - E 15 (00:11:54)
Denis Lorrain - Générique (I) (∑) (R) (00:24:28)
Ted Dawson - Concerto Grosso I (00:13:21)
Barry Schrader - Basilisks (from Bestiary) (00:07:39)
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1975
Premiers studios personnels.
John Wells - Maggies Workshop in a Curving Space... (00:21:03)
Eric Brown - Train Tape — Hudson Heights Station (00:15:55)
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1976
Denis Lorrain - P-A, version “Luminy” (00:11:27)
Morton Subotnick - Until Spring (00:14:29)
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1977
France
Création de IRCAM, début des recherches musique / technologies.
John Winiarz - Vortices II (00:08:40)
Bruno Deschênes - Ne riez pas (00:08:05)
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1978
Premier synthétiseur polyphonique et premier synthétiseur complètement programmable : le Prophet.
Jean-Claude Eloy - Gaku-no-Michi
(Les Voies de la Musique) : I. Tokyo (00:08:40)
Hildegard Westerkamp - Fantasie for Horns I & II (00:12:49)
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1979
Japon
Invention du Walkman (le baladeur). Un lecteur de cassettes portable de haute qualité sonore.
Yves Daoust - Quatuor (00:21:04)
Eric Nordgren - Voice op. 126 (00:06:54)
Bernard Donzel-Gargand - Le chant d’Hu/Ba/Re (00:07:31)
Sergio Barroso - Yantra VI (00:15:46)
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