Les années soixante évoquent l’apparition de nouvelles générations de musiciens et l’émergence de nouvelles façons d’entrevoir le médium. Des genres nouveaux voient le jour, notamment la musique mixte et la « live electronic », ce dernier sera très populaire dans les années 70.
Parmi les plus connus : Gentle Fire (Hugh Davies et autres), Intermodulations (Smalley et autres), Musica Elettronica Viva (Rzewski et autres), Sonic Art Union (Ashley, Behrman, Lucier, Mumma), Stockhausen Ensemble, etc.
Au Canada, il y eut notamment le groupe MUD-Sonde (Montréal), le GIMMEL (Université Laval), le Canadian Electronic Ensemble (CEE, Toronto) et MetaMusic (Montréal).
L’électroacoustique intéressera aussi quelques compositeurs canadiens, dont Pierre Mercure, Maurice Blackburn, alcides lanza, Otto Joachim, István Anhalt, Gilles Tremblay, Michel Longtin, Micheline Coulombe Saint-Marcoux, etc. Mais à l’exception de Serge Garant, qui composera la première musique mixte canadienne, et surtout des travaux de lanza, Blackburn et Mercure, il faudra attendre les années 70–80 pour voir véritablement des compositeurs se dédier plus exclusivement à ce type de pratique.
Aux États-Unis en particulier, mais aussi en Angleterre, les synthétiseurs se miniaturisent (grâce aux microprocesseurs et aux transistors) et se démocratisent. Des noms connus : le Prophet 5 (1978), le Moog, le Mellotron, le Synclavier. L’évolution de la technologie aura une immense influence sur le croisement des styles dans ces années.