Œuvres » Par titre » F » Fuzeï (18:30 / 1983)

L'installation de Michel Archambault (étude sur les roches et leur environnement) m'est apparue comme la création d'un univers en miniature. J'ai donc cherché des sons correspondant à cette idée de miniature, c'est-à-dire des sons à densités variables, légers (haute-fréquence), plutôt doux et suggérant un déplacement facile dans l'espace. Les sons de l'univers en miniature sont diffusés par des petits haut-parleurs répartis à travers l'installation. L'auditeur-spectateur, en se déplaçant dans l'espace, crée sa propre trajectoire dans l'œuvre. Sa mobilité crée en partie l'impression de déplacement dont j'ai parlé plus haut, de plus, un dispositif spécial est prévu de façon à répartir les sons dans l'espace. Pour bien marquer la différence d'échelle entre le monde en miniature et le monde du spectateur, j'utilise des haut-parleurs de dimension normale, diffusant sporadiquement des sons de fréquences normales, de dynamiques normales… de façon à mieux intégrer le spectateur à l'installation. Cette œuvre implique la mobilité du spectateur et la mobilité des sons, cette dernière étant assurée par les deux niveaux de diffusion dont j'ai parlé, ainsi que par les petits haut-parleurs dispersés au travers de l'installation. Chaque auditeur, selon l'endroit où il se trouve, a un angle d'écoute différent. À lui donc de recréer l'œuvre selon sa fantaisie. MT