Un peu à l'image de ces Matrechka, les poupées gigognes russes qui lui ont donné son titre, cette œuvre se présente comme un dévoilement, une sorte de parcours où la réalité, une certaine réalité cède peu à peu la place… à une autre réalité. Elle reprend l'idée, chère aux surréalistes, selon laquelle l'art ne doit jamais être confondu avec l'objet qu'il représente ; ainsi, dans un tableau intitulé « L'air et la chanson », René Magritte écrit au-dessous de ce qui semble bien en être une : « Ceci n'est pas une pipe ». Ici une vague, un souffle, une musique même sont d'ailleurs, ils se représentent autrement que naturellement. D'un tumulte extérieur, chaotique, on progresse peu à peu vers une inquiétude, un désarroi intérieur. Adoptant progressivement des formes inédites, inouïes, les objets sonores revêtent de moins en moins l'aspect des objets réels dont ils proviennent. RN
oeuvre@40567
générée par litk 0.600 le jeudi 22 septembre 2022.
Conception: DIM.