« Aérosons » est, en partie, électronique, en partie, phonétique. Les différents matériaux sonores qui composent cette œuvre sont d'abord des faisceaux harmoniques complexes réalisés par ordinateur (la mise en mémoire de timbres dans le Stéréo Audio Computer) et retravaillés en durée, en couleurs et en intensités par celui-ci. Les micro-sons phonétiques qui ponctuent ces longues raies spectrales sont réalisés par captation microphonique au bord de la bouche du producteur (inspiration à travers les lèvres et les dents, la langue intervenant quant à la salivation fortement amplifiée). Quant aux micro-sons, ils sont d'origine électronique et réalisés par synthétiseur (manuellement). La composition stéréophonique déroule sa forme en trois parties conjointes : l'entrée comme un préambule aéré (d'où le nom « aérosons » : puisque les sonorités sont, à l'image des avions à réaction, aérées), le centre élévateur qui constitue le réel envol de l'œuvre et le but musical recherché, enfin la sortie de l'œuvre qui, par un spectre plané dissonant, retourne au silence. Ce flux spectral (chaque spectre sonore complexe évolue très lentement) change graduellement de couleurs. Pour garder la présence spirituelle de l'auditeur, les micro-sons rythment délicatement les raies spectrales larges et les bruits buccaux timbrent vers le bruit les sons harmoniques complexes. Un accent tonique grave annonce les changements de plans sonores. LK
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générée par litk 0.600 le jeudi 14 avril 2022.
Conception: DIM.