1980-1985 L'ÉMERGENCE DE LA COMPUTER MUSIC ET SES DÉRIVÉS
1983
Le Yamaha DX7 : premier synthétiseur en modulation de fréquence (100 000 seront vendus).
Disc Jockey (DJ)
La pratique du disc jockey (ou DJ) est, malgré ce que l’on pourrait croire, assez ancienne. À priori, le terme désignait une personne qui sélectionnait et diffusait de la musique pour un public dans un contexte donné : émission radiophonique, discothèque, boite de nuit, etc. On le retrouva ensuite dans les fêtes de musique techno, les raves.
Le rôle du disc-jockey a pris de l’ampleur au cours des 20 dernières années. Il est maintenant souvent reconnu comme un musicien à part entière. Certains produisent des œuvres originales à partir de matériaux musicaux existants. On peut considérer alors qu’ils se rapproprient le travail d’autres musiciens, exploitant un matériau sonore qu’ils seraient incapables de créer eux-mêmes.
Dans la musique hip-hop, le DJ peut être parfois accompagné d’un MC (Master of Ceremony, le « rappeur »). Le DJ « scratche », c’est-à-dire qu’il modifie la vitesse et le sens de lecture des platines vinyles, et « frotte » le sillon du disque sous la tête de lecture afin de déformer et de rythmer les sons existants. Cette déformation de sons est associée à l’utilisation d’une table de mixage sur laquelle on retrouve un fader ou un crossfader. Cet élément permet de passer du son d’une platine à l’autre et de couper le son d’une des deux platines. Il existe diverses techniques de scratch, comme le « cutting », le « transforming » ou encore le « flare », qui peuvent être cumulées et alternées.
Techniquement parlant, le DJing traditionnel, qui consiste à se servir du contenu du disque comme matière à rythme ou à sonorité à l’aide de tourne-disque, est en phase terminale. D’une part, les vinyles se font de plus en plus rares et plus chers. D’autre part, des technologies, plus souples, permettent maintenant aux DJ de générer leur musique de façon plus simple. La dernière trouvaille en date : la numérisation de données via le vinyle c.-à-d. l’utilisation de disque de vinyle ne contenant que des données MP3. Ces disques, combinés à l’usage d’un ordinateur qui les décode, permettent aux DJ de faire un travail de plus en plus subtil. Ils conservent la possibilité d’agir tactilement sur la matière, mais peuvent grâce à cette technique, synchroniser facilement les rythmes et aussi conserver beaucoup de matière sonore sur quelques disques.
1980 Développement de la musique par ordinateur. C’est la prémisse de l’utilisation de synthétiseurs programmés par ordinateur pour faire des performances en direct (Buchla).
Japon
Ce pays entre dans la course au développement des outils informatiques et musicaux de synthèses : les résultats suivront rapidement.
France
À l’IRCAM, Pierre Boulez compose « Répons », une œuvre utilisant un ordinateur qui s’appelle la 4X et qui traite en direct les sons instrumentaux. La numérisation devient un facteur de développement extraordinairement puissant et influence toutes les sphères de la création électroacoustique.
Bernard Donzel-Gargand - Dispersion (00:14:17)
Pekka Siren - Touch (00:05:57)
1981 France
Essor des technologies d’enregistrements numériques.
Michel Redolfi compose « Les musiques subaquatiques ».
Barbara Golden - Final Spin (00:10:21)
John Wells - Early one Friday… (00:06:13)
Bentley Jarvis - Ice (00:21:34)
Iván Patachich - Alterego (00:10:09)
1982 Invention du protocole MIDI. Le MIDI est une des premières manifestations de l’idée de réseau qui aura un grand impact dans les années 1990 (via Internet entre autres).
Harry Kirschner - Ancient Music (00:17:50)
Vitazoslav Kubicka - And Even Stone Would Cry (00:07:57)
Denis Smalley - Vortex (00:15:45)
1983
Le Yamaha DX7 : premier synthétiseur en modulation de fréquence (100 000 seront vendus).
Début de la fin des synthés analogiques. Ils réapparaitront vers les années 2000 en musique techno.
Le disque compact apparaît sur le marché. Après des débuts chancelants et incertains, il détrônera, vers la fin des années 1980, le disque vinyle traditionnel 33 tours 1/3 et 45 tours. Les DJ s’en empareront aussitôt!
Joshua & Tabitha Bedoukian - Clipperfix—Super song (00:13:41)
Francine Noël - Gotta Keep the Drama Going (00:03:18)
Jon H. Appleton - Boum Sha Boom (00:05:38)
A. Jacques Coutu - Étude d’attaques et de résonnances (00:04:00)
Stephen Montague - Slow Dance on a Burial Ground (00:24:30)
1980
1981
1982
1983
Produit avec le soutien financier du Ministère du Patrimoine Canadien