LA COLLECTION DANS l'HISTOIRE DE L'ÉLECTROACOUSTIQUE
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1913-1945
LES PREMIERS BALBUTIEMENTS



1930
Allemagne
« Weekend » de Walter Ruttmann est un film sonore sans images qui peut être considéré comme étant (indirectement) la « première musique concrète ». Le son était enregistré sur pellicule-film et grâce à cela, Ruttmann put faire des montages, mettre des sons en boucles, etc. Le film fut projeté sans image dans une salle, puis fut diffusé comme « Hörspiel » à la radio.

Ce fut dans ces années, que naquît, à la radio allemande, le « Hörspiel », une forme de théâtre radiophonique dans lequel le son est un élément primordial de l’action. Ce mouvement, très original et créatif, connut une accalmie forcée au cours de la Seconde Guerre mondiale puis engendra, vers 1950, le « Nouveau Hörspiel », un mouvement initié par des gens en littérature. On explora alors davantage les possibilités sonores de la voix et du texte.

Vers la fin des années 70, l’« Ars Acustica », concept développé par Klaus Schöning à la WDR, prendra le relais et inclura l’exploration du sonore sous toutes ses formes. Ce mouvement, qui est encore très prégnant en Europe (via les radios nationales, l’ACR, Phonurgia Nova, la WDR, Arte Radio, la Deutschland Radio, etc.) a permis l’éclosion de nouvelles formes radiophoniques et à générer des œuvres dans lesquelles techniques radiophoniques et électroacoustiques se marient en un tout. Aux États-Unis, il y eut également, entre les années 1930–1950, maintes pièces de théâtre radiophoniques dont certaines firent indéniablement preuve d’originalité : la série « The Shadow » avec Orson Welles, l’adaptation de certains films « blockbusters » tels « Captain Blood », « Casablanca », etc. Mais en général, le genre demeurera assez conservateur et ne fera pas preuve d’une aussi grande audace.

1923
États-Unis
László Moholy-Nagy publie dans « Der Sturm », l’article « La nouvelle création en musique » (« Neue Gestaltung in der Musik. Möglichkeiten des Gramophons ») où il y évoque les possibilités créatives du phonographe. 
  
1929
Allemagne
Studio de sons électroniques à Darmstadt (Jörg Mager).
  
1930
Allemagne
« Weekend » de Walter Ruttmann est un film sonore sans images qui peut être considéré comme étant (indirectement) la « première musique concrète ». Le son était enregistré sur pellicule-film et grâce à cela, Ruttmann put faire des montages, mettre des sons en boucles, etc. Le film fut projeté sans image dans une salle, puis fut diffusé comme « Hörspiel » à la radio.
 

France
Dans « Opium, Journal d’une désintoxication », Jean Cocteau y évoque la voix enregistrée et les possibilités étonnantes des disques devenus des objets auditifs.


Grande-Bretagne
Diverses expériences de réverbération sont tentées pour les opéras radiophoniques de Ezra Pound à la BBC.
  
1932
Allemagne
« Studio » de Dessau (Bauhaus) : Paul Arma, László Moholy-Nagy et Friedrich Trautwein.


Grande-Bretagne
Blattnerphone, précurseur direct (et en plus imposant) du magnétophone.
  
1934
France
Edgard Varèse utilise le Theremin (remplacé par les Ondes Martenots par la suite) dans « Équatorial ».
1935
Allemagne
Invention du Magnétophone. L’invention sera introduite aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Elle connaîtra un succès mitigé auprès du grand public, mais important chez les mélomanes, les diffuseurs et les producteurs. Le magnétophone remplacera notamment les disques « acétate » dans les radios et permettra le montage.


URSS
Variophone : premier synthé russe par Evgeny Sholpe à Leningrad.
  
1935-1940
Canada
Norman McLaren, cinéaste d’animation qui sera plus tard associé à l’Office national du film du Canada (ONF), grave, dessine ou photographie directement des sons sur pellicule filmique. Cela génère des sons de nature électronique très particuliers.


États-Unis
Lent essor du magnétophone.
  
1944
États-Unis
Percy Grainger (auteur de « Country Gardens ») en collaboration avec Burnett Cross élabore l’idée d’une « Free Music Machine », une machine à faire une « beatless music with no standard duration », basée sur des sons en perpétuels glissements et dont la mélodie, le timbre et le rythme seraient complètement libérés des contraintes traditionnelles de l’harmonie, de la gamme et de la mesure. Dans sa production, des œuvres telles que « Love Verses from “The Song of Solomon” » contient de tels essais.
  
1945
Allemagne
Premier enregistrement stéréophonique fait à Berlin, au cours d’un bombardement. L’œuvre enregistrée : le cinquième concerto de Beethoven, dirigée par Wilhelm Furtwangler avec, au piano, Walter Gieseking.
  
1948
France
Pierre Schaeffer compose la première musique concrète « Étude aux chemins de fer ». 
  
  1923   1929 1930   1932   1934 1935 1935-2   1944 1945   1948
 
  1923   1929 1930   1932   1934 1935 1935+   1944 1945   1948


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