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PAYSAGE SONORE |
DÉFINITION |
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Le « Projet mondial d'environnement sonore » (World Soundscape Project) fut instigué en 1971 par R. Murray Schafer, à l’Université Simon Fraser de Vancouver. Il se proposait de « dresser une sorte d'inventaire, d'archivage sonore du quotidien de notre époque, dans une approche à la fois acoustique, écologique, symbolique, esthétique et musicale ». (Dictionnaire des arts médiatiques, entrée pour « Paysage sonore »)
Les « Soundscapes Compositions » sont une des résultantes de ce projet. On y utilise presque exclusivement des sons naturels. Ces sonorités sont captées à l’aide d’un ou de plusieurs microphones et sont peu ou pas du tout manipulées. Les tenants de cette esthétique tirent parti du fait que le microphone n’est pas aussi discriminant et précis que l’oreille humaine : les sons qu’ils produisent relèvent dès lors d’un choix esthétique préalable et, en cela, ils témoignent d’une volonté précise de « re-dévoilement » de la réalité sonore ambiante. Ce type de travail s’intéresse donc à la fois aux limites de notre écoute et à ce que le dépassement de ces limites éveille dans notre inconscient. Le désir de rendre sensibles les particularités ou les effets des sons captés et ainsi, de susciter une prise de conscience via leur écoute, est un aspect fondamental de cette pratique.
Les artistes œuvrant dans ce domaine proposent souvent une écoute immersive dans laquelle le son est utilisé en soi ou en combinaison avec une performance artistique ou musicale. Dans le cas de « l’écologie sonore » s’ajoute, comme le terme le laisse sous-entendre, un propos socio-politique.
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