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IMPROVISATIONS COLLECTIVES |
DÉFINITION |
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En musique occidentale, c’est notamment grâce au jazz que l’improvisation a acquis ses lettres de noblesse.
Cela dit, l’improvisation est une modalité de jeu qui avait été explorée très tôt en musique instrumentale de tradition européenne. Au Moyen Âge, la notation était très approximative et laissait une large place à l’improvisation. À l’époque baroque, l’essentiel de la musique était noté, mais on laissait une certaine liberté à l’interprète dans l’exécution des ornements ainsi que dans la réalisation de la basse continue. Avec la standardisation progressive de la notation, lors des époques classique et romantique, cette liberté fut plus ou moins perdue. Aujourd’hui, seuls les organistes étudient et pratiquent, en plus de l’interprétation, l’improvisation, avec ou sans contraintes harmoniques ou mélodiques. La musique contemporaine, pour sa part, la réintégra lentement à partir des années 1960, c.-à-d. après la période dite du « sérialisme intégral ».
En électroacoustique, on commença à faire de l’improvisation dans les années 1970 pour se libérer de la lourdeur des procédés compositionnels et techniques alors usités.
L’émergence, dans les années 80, d’outils électroniques plus souples renforça cette tendance en permettant à certains musiciens de retrouver la liberté du jeu en direct. Aujourd’hui, l’improvisation est une modalité de jeu parmi d’autres, bien qu’elle demeure encore peu enseignée dans les écoles de musique.
Le concept d’improvisation collective fut initialement exploré par John Cage (1912–1992) qui considérait que l’application de ce principe au jeu instrumental générait, sans qu’il y ait intention de la part du compositeur ou des musiciens, une forme musicale inusitée… mais structurante. |
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