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PROBLÉMATIQUE DE LA CONSERVATION |
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La musique électroacoustique pose une problématique particulière en termes de conservation. Art issu et ne pouvant exister que par la phonographie et ses dérivés, elle ne possède pas les moyens de sa pérennité. Dans l’ensemble de l’industrie du disque, on conserve, en plus des partitions, les enregistrements originaux dans des conditions muséologiques souvent idéales.
On les restaure avec un soin méticuleux, avec les appareils de lecture adéquats. En comparaison, la musique électroacoustique fait figure d’enfant pauvre. Son déclin commence souvent dès qu’elle sort du studio du compositeur.
On la conserve sur des supports parfois usagés, inadéquats et dans des conditions qui feraient glapir tout muséologue, jusqu’à ce que par hasard ou par chance, on s’aperçoive que s’il n’y a pas intervention immédiate, l’œuvre sera perdue. Ce fut, par exemple, le cas pour la musique de Pierre Schaeffer. Initialement enregistrée sur acétate, elle connut une brève existence sur disque vinyle, puis fut laissée plus ou moins à l’abandon des années durant. La publication en 1998 — à l'occasion du conquantenaire de la musique concrète — d’un coffret de trois CD reprenant l’ensemble de l'œuvre, Pierre Schaeffer « L’œuvre Musicale », ne corrige que partiellement cette omission, puisqu’on part de sources non spécifiées, et que la qualité sonore en est très limitée. |
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