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Darren Copeland (avec Alex Bulmer) - Life Unseen

Première partie - 31:42

mp3Introduction - 12:11
Le problème de la définition de la cécité "légale" est abordé dès le départ, alors que la perte de vision prend davantage de formes que ne peuvent le soupçonner les voyants. La scène porte également sur la dimension psychologique de la cécité en questionnant la façon dont la cécité renverse les concepts et fonctions de base que l'on tient aisément pour acquis tels que la perception du temps et de l'espace ou de simples actions telles que manger, marcher, rêver, socialiser.

mp3Conscience de l'espace - 2:47
Dans cette scène, l'argument selon lequel les non-voyants sont désavantagés sur le plan de l'orientation dans l'espace est remis en question.

mp3Réorganiser les sens - 6:10
Cette scène est essentiellement la réalisation de ce que dit son titre. Elle renverse la hiérarchie des sens qui prévaut dans la société occidentale et souligne les nombreux liens entre les détails qui s'offrent aux autres sens, en particulier à l'ouïe

mp3Élégie - 5:12
Élégie a été écrite en mémoire de ces expériences qui ne sont plus accessibles pour Alex depuis qu'elle a perdu la vue. Les nombreux jeux de lumières, formes et nuances qu'il a jadis perçus sont remémorés et chéris.

mp3L'audition plutôt que la vue - 5:55
Cette scène reprend la prémisse de la troisième, à savoir que la sensibilité auditive très développée des non-voyants remplace la vue.

Deuxième partie - 38:28

mp3Vulnérabilité - 6:11
Il y a deux fils conducteurs dans cette scène. Le premier est une conversation portant sur le sentiment de vulnérabilité induit par l'usage d'appareils de correction visuelle dans l'environnement social. Le second est la description que fait Alex Bulmer d'une situation où elle est assise dans un café, description qui est affectée par les difficultés qu'elle éprouve en tentant de cacher sa cécité aux gens qui l'entourent.

mp3Insensibilité - 7:52
Dans cette scène, nous nous rendons dans un centre commercial ainsi qu'en d'autres lieux publics. En chemin, nous prenons conscience de l'abîme qui sépare l'attitude des voyants et les besoins des non-voyants.

mp3Irrespect - 5:25
Les aveugles doivent s'en remettre davantage que les voyants au gens qui les entourent. Il arrive cependant que cette confiance soit trahie par une personne voyante particulièrement insensible. Dans cette scène, deux situations de ce genre sont racontées et adaptées à partir d'une course en taxi.

mp3Interaction sociale - 5:48
Pour bien des gens, les environnements bruyants ont un caractère anti-social. Pour les non-voyants, de tels environnement ont un effet paralysant et représentent en quelque sorte la pénombre absolue. Cependant, dans les environnements où le niveau de bruit est faible, les non-voyants font preuve d'une sensibilité bien plus développée pour la perception des détails que celle des voyants. Lors d'une conversation par exemple, un aveugle peut percevoir des contenus que l'interlocuteur ne souhaite pas révéler, simplement en étant plus attentif aux intonations et à l'humeur en général.

mp3Conclusion - 13:10
La scène finale réunit tous les événements et paysages sonores caractéristiques avant de céder la place à Alex Bulmer. Elle fait un retour sur ses expériences à Toronto, où elle s'efforce de maintenir un mode vie semblable à celui des voyants, caractérisé par la vitesse et l'animation. Elle revient ensuite sur son voyage à Vancouver et s'étonne de voir à quel point il est possible de planifier et d'organiser les activités afin de rencontrer les attentes des non-voyants. Les expériences qu'elle a faites à Vancouver lui font espérer que les qualités particulières et les besoins des non-voyants s'additionnent pour former la base d'une culture unique.

Les mouvements "Réorganiser les sens" et "L'audition plutôt que la vue" ont été réalisés avec l'aide financière de la section Arts médiatiques du Conseil des arts du Canada.

ALEX BULMER est une artiste aveugle aux multiples talents qui vit à Toronto et qui a réalisé des oeuvres pour le théâtre, la radio, et la vidéo. Elle a également réalisé de nombreuses performances avec le Nightwood Theatre et le Buddies in Bad Times Theatre. Après avoir travaillé sur "La vie invisible", elle s'est concentrée sur le thème de la perte de vision dans différents médias. Son vidéo "Beauty" a été créé l'année dernière dans le cadre du festival Inside Out. Elle travaille présentement à une oeuvre théâtrale intitulée "Smudge" à partir de laquelle elle a créé une courte pièce radiophonique pour le réseau anglais de Radio-Canada.

Darren Copeland
darcope@interlog.com

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